Si bon nombre d’interrogations ne trouvent pas de réponse convaincante en matière de faisabilité économique ou de densité d’usages, le dynamisme incroyable des points de vues fabriqués et la complexité programmatique envisagée pour le projet lui confère un dynamisme et une dimension courageuse et “décoiffante”, apte à nourrir une utopie pour explorer l’avenir avec optimisme à Châteauroux. A tel point d’ailleurs que l’on ne sait plus très bien où se trouvent les voies ferrées pourtant au coeur du dispositif… mais la séduction des images demeure forte.

Michaela Tomaselli, autrichienne, Goetz Peter Feldman et Marc-André Herschel, tous deux allemands, ont travaillé dans plusieurs pays avant de se fixer à Amsterdam et Londres. Leurs collaborations avec des concepteurs de renom leur ont permis de développer leur propre architecture. Passionnés par l’architecture de grande qualité, quelque soit l’échelle ou la typologie, ils cherchent toujours à repousser les limites de l’architecture, de l’urbanisme et de l’espace lui-même. D’un point de vue tectonique, ils aiment faire des expériences avec les espaces, les plaçant dans des relations imprévues qui font appel à tous les sens. A la conception pure, ils préfèrent une approche cohérente et intégrale, prennent en considération tous les différents paramètres et les assemblent pour créer un design étonnamment simple. Les concours Europan leur offrent une plate-forme tout à fait bienvenue pour “penser autrement”, pour chercher une approche plus conceptuelle et plus expérimentale libérée des contraintes de programmes et de calendriers trop figés.