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Laboratoire insulaire - Tectonique chloroph’île — Dijon
Fondé sur le caractère insulaire des lieux encadrés par une voie ferrée et le cours de l’Ouche, le projet crée des liens sensibles et discrets sur les berges tandis qu’en coeur de parcelle émerge “un laboratoire de recherche sur la campagne à la ville”. Les architectes choisissent l’ancien bief, un cours d’eau, enterré, comme fil d’Ariane permettant d’inscrire dans les quartiers qu’il traverse une vision alternative de la ville. Leur premier axe de réflexion porte sur la mixité sociale avec des logements et, au nord du site, un complexe “intergénérationnel” juxtaposant artistes, étudiants, jeunes créateurs d’entreprise, familles, et les “regards” des sans-emploi ou des retraités sur un quartier.
Le second axe de réflexion porte sur une nouvelle conception de la “villa urbaine”, en initiant un mouvement de terrain à l’échelle du territoire : les zones maraîchères se soulèvent pour accueillir la ville. De cette topographie nouvelle, subdivisée en plusieurs bandes, naissent alors des typologies innovantes, entre ville et village, loft et villa. Simplement déplacée dans un mouvement de translation verticale ou diagonale, chaque pièce du patchwork reconstitue un tapis vert qui s’offre d’un seul tenant à la vue des logements. Le projet répond au désir des villes d’attirer de “jeunes cadres” pour rétablir leur équilibre économique et social. Le rêve sécuritaire de logements en accession avec jardin se double de la possibilité d’une dynamique culturelle et d’un développement économique. Cette tectonique du terrain permet une approche écologique globale du projet : les terrasses plantées et la masse végétale participent à une excellente isolation acoustique et thermique. La production d’électricité par biomasse transformée et le traitement des hydrocarbures à l’échelle de la collectivité affichent une attitude urbaine responsable.
L'avis du jury
Si la demande peut probablement facilement et avantageusement se simplifier, le jury a apprécié les qualités programmatiques de ce projet en soulignant qu’il avait un fort potentiel de réflexion et de développement.La qualité de “Laboratoire insulaire” réside dans son inventivité “excessive”, dans sa capacité à aller chercher des situations de contact et de proximité avec les infrastructures et les nuisances du site pour les conquérir et les reformuler. Les membres du jury ont également récompensé l’idée des candidats d’accrocher leur projet à la partie du site située la plus au nord, négligée la plupart du temps par les autres propositions.
L'équipe
C’est leur formation similaire ainsi que des parcours professionnels complémentaires qui permettent aujourd’hui à Virginie Gloria, Estelle Vincent, Magali Volkwein d’avoir une approche commune, globale et efficace du projet architectural et urbain. Au travers de leurs études, pour leurs diplômes et dans leur pratique professionnelle, ces trois architectes ont croisé les regards et les perspectives architecturales et urbaines, une voie qui les mène naturellement jusqu’à Europan. L’une entre “ville et voies” pour un projet de requalification de site ferroviaire, l’autre dans l’étude de la reconversion des magasins généraux d’Austerlitz, la troisième sur un thème baptisé “Londres Sud, ville et voies, voyages et ancrage”. A elles trois, elles cumulent des compétences d’architectes et d’ingénieurs exercées chez Pascale Guedot, Jean-Paul Viguier et Marc Mimram, qui leur ont permis en élaborant leur laboratoire insulaire de réfléchir en permanence à sa faisabilité.
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