stratégie urbaine de la ville

Quimper constitue l’ultime passage qui relie le Finistère au reste de la Bretagne. La ville s’est établie là où vient mourir l’onde de marée dans l’Odet. C’est aussi une convergence de vallées, permettant des voies de communication aisées dans ce paysage de reliefs.
La commune possède un patrimoine exceptionnel, lié à son histoire et plus particulièrement à celle de son centre ancien en relation avec les cours d’eau et leurs vallées.
Fondée à la confluence du Steïr et de l’Odet, la ville de Quimper bénéficie d’une géographie atypique et contrastée. Les vallées sinueuses offrent à ce vaste territoire, des perspectives variées sur les paysages et constituent des points de connexion à valoriser entre ville et nature, elles posent aussi, tout comme le relief, la question des limites urbaines.

présentation du site

Le périmètre de projet constitue l’une des principales portes de Quimper marquant le passage entre la périphérie et la ville. Il marque la transition entre espaces naturels (estuaire de l’Odet) et le centre. Il occupe donc une position particulière d’articulation au sein de l’agglomération, c’est ce positionnement stratégique qui justifie sa transformation. Il pose donc une première question : comment créer une transition entre le paysage maritime, estuarien et celui de la ville ?

À une échelle plus locale, il fait figure de pivot puisqu’il a le potentiel pour articuler et renforcer des liaisons urbaines et paysagères entre :
          • L’Odet et le Mont Frugy qui sont mis à distance par l’épaisseur du quartier de Locmaria, l’emprise de la départementale 34 et un dénivelé important. Les propositions devront retravailler la couture entre ces éléments structurants de manière à consolider un continuum de nature en ville qui s’étire jusqu’au nord de Quimper.
          • Le plateau à dominante d’habitat individuel et l’Odet. Là encore, la structure urbaine, la topographie et le maillage viaire ont créé des obstacles successifs sur le territoire.

Le périmètre de projet a la particularité d’être constitué de trois entités urbaines distinctes et singulières :
          • le quartier de Locmaria
          • l’îlot Rozmaria
          • les allées plantées Locmaria

Aujourd’hui, elles se côtoient sans véritable dialogue bien qu’elles détiennent le potentiel d’articuler des dynamiques à grande échelle. Elles se protègent de la départementale tant le sillon large de son tracé et la vitesse des véhicules laissent peu de place aux traversées et aux liaisons. L’enjeu est donc de retrouver et caractériser les rapports qu’elles entretiendront dans le futur de manière à ce qu’elles créent des leviers pour reconnecter le grand paysage. Grâce à ce potentiel articulatoire, le site fait donc figure d’outil stratégique de transformation du territoire.


 

vitalités métaboliques et vitalités inclusives

Le site s’inscrit pleinement dans le thème « Villes Vivantes », car il est le lieu de convergence de deux dynamiques structurantes : celle de l’arc de nature qui s’articule avec l’estuaire, l’Odet et le Mont Frugy et celle du développement urbain de Quimper. De par sa position, entre ville et grand paysage, il est le support idéal d’une réflexion sur la place de la nature en ville.

Il résonne aussi avec le thème des dernières sessions « Villes Productives » puisqu’il concerne d’anciens lieux productifs récemment délaissés et le quartier Locmaria, berceau de la faïencerie bretonne depuis plusieurs siècles qui s’est engagé dernièrement dans une restructuration axée autour de son patrimoine et des savoir-faire locaux.

Visite du site filmée de Quimper