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Pont-Aven
La Belle Angèle

stratégie urbaine de la ville

La ville souhaite faire de l’Aven, source majeure de biodiversité, l’axe de redynamisation d’une ville qui peine à rester « vivante » et à se construire une histoire contemporaine au-delà de l’image figée de ville-musée qu’elle porte actuellement. Les 3 ha abandonnés de le Belle Angèle représentent l’opportunité de faire fructifier les deux mémoires constitutives de la fierté et de l’identité des Pontavénistes, en un nouveau projet de ville animant et animée par son fleuve. À la charnière de conditions urbaines et géographiques qui pour le moment s’ignorent, ce site peut être le lieu et le moment de leur réenchantement mutuel. De nouvelles interrelations entre humains et non-humains, de nouvelles vivacités culturelles, sociales et économiques, et de nouvelles opportunités paysagères sont ainsi à imaginer pour faire de la Belle Angèle une entrée de ville active, entrainante et renaturée au contact de l’Aven.

 

présentation du site

Lové dans le creux de la vallée de l’Aven, logé entre le Bois d’Amour d’un côté et la départementale D4 irriguant le centre de Pont-Aven de l’autre, la Belle Angèle* occupe une position emblématique tant du point de vue géographique qu’historique. Elle accompagne sur près de 450 mètres l’entrée de ville par la partie fluviale de l’Aven tandis que le port en représente l’entrée maritime. Elle est aussi à la jonction entre deux types de mémoire : la mémoire des peintres symbolisée par le Bois d’Amour, et la mémoire ouvrière du XXe siècle. Ce complexe industriel abritait en effet des activités de conserverie depuis la construction du premier bâtiment en 1930 jusqu’à la fermeture définitive du site en 1998.

* Avant d’être une conserverie, la “Belle Angèle” était le nom d’un modèle peint par Paul Gauguin, célèbre représentant de “l’école” de Pont-Aven




vitalités métaboliques et vitalités inclusives

Au-delà des problématiques rencontrées par les petites communes françaises, le passé artistique de Pont-Aven l’immobilise dans une image de ville musée qu’elle peine aujourd’hui à dépasser. La ville est certes attractive pour les touristes et les retraités qui viennent ou reviennent profiter de ce cadre idyllique, mais elle l’est beaucoup moins pour les jeunes actifs. Les pont-avenistes partent s’installer ailleurs et les autres ne sont pas non plus attirés par une vie au bord de l’Aven. La friche de la Belle Angèle, pourtant disposée à l’entrée de la ville, symbolise cette mise en pause de la commune depuis une trentaine d’années déjà.

La vivacité de l’Aven comme fleuve mais aussi comme milieu peut permettre d’enclencher une nouvelle dynamique et sortir Pont-Aven de son assoupissement. Il s’agit ici de réveiller la ville en créant de nouvelles symbioses entre « nature » et « culture » et en faisant de l’omniprésence du fleuve les bases d’un nouveau récit fédérateur. L’Aven traverse physiquement et historiquement la ville et peut ainsi être, de manière assez évidente, le support d’une nouvelle forme de développement urbain. Mais au-delà d’une organisation physique du territoire, l’Aven peut également alimenter de nouvelles économies et modes de vie centrés sur la préservation de l’environnement, la consommation raisonnée des ressources et l’expérience d’une proximité étroite avec le paysage. L’Aven est ainsi autant une réserve de biodiversité qu’une opportunité pour l’invention de nouveaux rapports de réciprocité à l’échelle du vivant. La Belle Angèle est, quant à elle, le site idéal pour l’expérimentation de formes architecturales et urbaines innovantes. En s’ouvrant aux initiatives habitantes, elle peut devenir un véritable laboratoire culturel et inclusif, fidèle à l’état d’esprit affranchi et populaire de Pont-Aven.



visite du site filmée de Pont-Aven

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