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SESSION 16
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Les projets
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MAGNÉTISME SALIN — Pont-Aven

Une ria, un phare, trois amers, huit anses, cinq ports, neuf ponts, quatorze moulins, trois poissons migrateurs, quinze fermes et sept lavoirs endormis. La ville de Pont-Aven décide d’engager un processus d’innovation environnementale, culturelle et d’ingénierie nourri par son territoire.
 
La friche industrielle de la Belle Angèle est l’opportunité d’amorcer une mutation redynamisant toutes les ressources locales déjà présentes : écosystème, patrimoine bâti, valeurs urbaines, initiatives habitantes et effervescence historique.
 
Le projet réinterprète la tradition locale du hameau par une nouvelle organisation urbaine et sociale regroupant des habitations autour de quatre lieux fondateurs : une place animée, une « École des courants », une pépinière et une halle de réemploi de matériaux.
 
La friche de la Belle Angèle est ainsi métamorphosée en hameau réinventé, en osmose avec les différents milieux qui composent le paysage de l’Aven.
 
Milieu productif
L’« École des courants » ouvre un terrain d’expérimentations in situ pour la conception et la fabrication de « machines-moulins » mises en œuvre pour jouer un double rôle : protéger l’écosystème de l’Aven et produire de l’énergie hydraulique.
 
Milieu Aquatique
Depuis la source de Coray jusqu’à l’océan Atlantique, les moulins sont remis en activité et les machines-moulins fabriquées à l’École des courants remettent en mouvement le paysage naturel et urbain transformé en scénographie.
 
Milieu végétal
La pépinière est un des autres lieux fondateurs du hameau. Sur le site de la Belle Angèle, le projet consiste à déminéraliser les rives et à les restaurer écologiquement en réintroduisant la végétation qui colonisait auparavant les berges de la rivière.
 
Milieu habité
Dans le prolongement du centre-ville historique, des longères accueillent des logements familiaux, individuels et étudiants. Implantées le long de l’Aven et rythmées par des venelles, coursives et placettes végétalisées, leur écriture architecturale hybride alliant bâtiments industriels, traditionnels et contemporains forme le paysage du nouveau hameau.
 
La halle située du côté sud de la RD4 est reconvertie en atelier de réemploi accueillant les matériaux issus de la transformation des conserveries.  
 
La place des Machines est le lieu d’effervescence du hameau, écho du passé créatif et ouvrier de la Belle Angèle. Animée par un marché, des commerces et des bistrots au bord de l’Aven, cette dernière offre un cadre de discussion où les habitants, les étudiants de l’« École des courants », les artisans et les pépiniéristes nouent des liens comme autrefois les artistes et les ouvriers.
 

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>> Retrouvez ci-contre les 3 planches illustrées et le texte explicitant la relation du projet au thème de la session "Villes vivantes" ainsi que le processus de fabrication du projet. 

VIDEO DU PROJET (par l'équipe)

L'avis du jury
Cette proposition est saluée pour la force de l’argumentaire territorial et la prise en compte des quatre types de milieux repérés par l’équipe à l’échelle du territoire (productif, aquatique, végétal, habité) pour identifier des lieux de projets entre fleuve et mer. Le projet comporte une dimension poétique ancrée dans l’histoire et la mémoire de Pont-Aven avec une réinterprétation habile de l’imaginaire des moulins. La programmation ouverte à l’expérimentation apparaît riche et crédible. Le projet montre une grande cohérence.
L'équipe


    L’équipe se compose de quatre architectes-urbanistes et d’un ingénieur océanographe.
     
    Clémence Estrada est architecte-urbaniste. Après une expérience en agences de paysage et des collaborations récurrentes avec formalocal, elle complète sa formation par une année au Cycle d’urbanisme de Sciences Po. Elle travaille actuellement à l’Apur et est également membre du collectif Sirènes.
     
    Roméo Sanséau est architecte-urbaniste indépendant, implanté entre la Bretagne et Paris. Ses projets et recherches portent sur la notion d’utilité commune, de la place des usagers dans la définition de l’architecture, de la ville et du territoire. Plaçant l’architecte comme garant de la fabrique de projets spécifiques, une pratique acquise au côté de l’agence formalocal depuis 2016.
     
    Nicolas Matranga et Patxi Gardera sont architectes-urbanistes associés de l’agence formalocal, atelier d’architecture implanté entre Paris et la côte Basque. L’agence s’est spécialisée dans la reconfiguration des situations urbaines existantes. Elle défend l’idée que dans tout projet d’architecture, le déjà-là doit être l’idée régulatrice. Formalocal défend une attitude frugale et économe en moyens, qui utilise le moins pour faire le plus, toujours dans le but de proposer des espaces désirables qui échappent à la standardisation.
     
    Le concours Europan est l’occasion pour l’équipe de se réunir autour de convictions et d’explorer des réflexions déjà en cours.
     
    En avançant dans le projet, l’équipe s’est entourée de Simon Weppe, ingénieur océanographe, afin d’affirmer certaines pistes du projet liées aux questions maritimes et environnementales.


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