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La ville école, laboratoire de résilience — Port-Jérôme-sur-Seine
Le projet « la ville école » est fondé sur deux principes fondamentaux : la résilience urbaine et l’économie circulaire. Avec son jeune âge et son rapport à l’industrie pétrolière, la ville de Port-Jérôme-sur-Seine se révèle être un cas d’étude idéal pour mettre en place des dispositifs stratégiques suivis de d’expérimentations à l’échelle territoriale, urbaine et architecturale. L’ambition de la ville de passer à une économie post-pétrole est le point de départ de notre réflexion dont découle une vision prospective et pédagogique de la ville. Ainsi, notre réponse à l’horizon 2040, pour un territoire 100% énergies renouvelables, assume l’identité industrielle de la ville tout en diversifiant ses champs d’action. Les compétences de gestion industrielle présentes sur le territoire permettent à la ville d’accueillir de nouvelles fonctions. Elle devient, selon notre scénario, un terrain d’expérimentations architecturales et urbaines mais aussi le lieu d’implantation de pôles d’excellence dans les différents domaines des transitions : l’agriculture, les mobilités, la bio-chimie, la dépollution, les nouvelles énergies et le réemploi dans le bâtiment. Notre proposition est de faire de Port-Jérôme-sur-Seine un laboratoire urbain organisé selon un processus circulaire et d’expérimentation : un terrain de jeu pour une ville qui puisse continuer à apprendre et à expérimenter.
 
Le premier temps du projet consiste à implanter l’académie H2, spécialisée dans les métiers de l’hydrogène, sur le rond-point Kennedy afin d’en faire un signal urbain permettant de poser les fondations de la nouvelle entrée de ville. À partir de là, la route D81 est progressivement transformée en un parc productif et des passerelles viennent tisser des liens entre le centre-ville et la raffinerie.
Vient ensuite la création de trois pôles de recherche autour de la H2 Academy, ayant pour objectif d’amener une population de chercheurs et d’experts et d’enclencher la mutation des emprises industrielles de la raffinerie d’ici 2040.
En parallèle, des formes urbaines en bandes sont aménagées au nord de l’entrée de ville, mêlant logements, apparts-hôtels, espaces de travail mutualisés, résidences séniors, etc…
 
Progressivement et d’ici 2040, d’autres pôles de recherche-expérimentation auront émergé et les emprises industrielles laisseront la place à une renaturation de l’ancienne zone pétrochimique située entre la ville et les berges de Seine.
Selon un processus itératif, l’appropriation des lieux enclenche une phase d’observation et de recueil de données, permettant d’améliorer les propositions faites et de capitaliser les savoirs créés. À l’image des recherches menées dans les différents pôles d’excellence, la ville de PJ2S devient un laboratoire urbain où architectes, urbanistes, paysagistes, spécialistes de l’aménagement et des politiques urbaines viendront y étudier « la ville résiliente ».  

L'avis du jury
L’équipe propose des interventions à plusieurs échelles et à long terme, en intégrant des dispositifs paysagers pour accompagner la transition du site industriel en un Parc des Innovations. Le projet intègre les pôles d'excellence à l'interface de la ville et du site pétrochimique tout en dessinant un nouveau quartier d’habitation aux rez-de-chaussée actifs. Le site dans sa plus grande dimension est envisagé comme un « laboratoire de résilience », terrain d’expérimentations architecturales et urbaines et lieu d’expression dans des transitions à l’œuvre dans plusieurs domaines : agriculture, mobilités, biochimie, énergies...
 
Entre réflexion sur le grand paysage et idée de laboratoire, cette proposition imagine des programmes hybrides à l’interface de la ville et de l’industrie.
 
L'équipe
Notre équipe est composée de quatre architectes issus de l’ENSAL : Ugo Nataloni et Ulysse Panel, associés et co-fondateurs de l’agence « u² architectures », Malaury Forget doctorante en architecture à l’ENSAG (AE&CC) et Raphaël Prost, urbaniste.
Nous partageons de nombreux centres d’intérêts et une vision commune en matière d’urbanisme et de processus de transformation de la ville ; d’innovation sur les manières d’habiter ; d’expérimentation architecturale et urbaine ancrée dans une démarche de résilience ; et enfin, une fascination commune pour les espaces peu valorisés dans l’imaginaire collectif.
Portés par la recherche de solutions alternatives à nos modes de vie, de consommation et d’habiter, nous sommes tous les quatre animés par la volonté de concevoir et d’imaginer les espaces de manière frugale et innovante. Cette démarche a été le point de départ de notre réponse aux problématiques portées par le thème « la ville productive » ; nos points communs et notre complémentarité nous ont permis de répondre aux enjeux complexes du concours.
Plusieurs raisons nous ont menés à choisir le site de Port-Jérôme-sur-Seine. La juxtaposition d’éléments presque iconiques de la ville du XXe siècle tels qu’une cité jardin, une raffinerie monumentale et un rapport à la Seine inhibé était pour nous un défi palpitant. L’ambition politique du projet d’une transition énergétique 100% renouvelable en 2040 nous a également semblé être une démarche singulière et courageuse tant que nécessaire. Enfin la mise en place amorcée de synergies inter-entreprises et la volonté d’adopter une économie circulaire correspond à notre philosophie.
Aujourd’hui, nous sommes prêts à poursuivre nos réflexions et motivés pour continuer l’expérience avec les suites données au concours.
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