La naissance du projet de “la Théorie des Monts”, débute avec des histoires partagées et des déambulations urbaines. Le site et son contexte nous ont été racontés par des proches habitant Besançon depuis quelques années. Ils nous ont proposé un parcours retraçant leur vécu du campus, racontant leurs lieux de vie, de partages, de rencontres : leur quotidien, et leur vie associative étudiante.
Un parcours nous amenant du centre-ville, à la gare puis au site de projet, nous a immergés dans l’esprit du lieu.
Cette appropriation du site s’est poursuivie par la visite de site officielle, le recueil d’autres histoires et de visions pour le devenir de ce territoire.
Ces approches nous ont orientés vers une construction du projet sous l’angle des temporalités.
Après ces récits, une recherche sur le contexte et les particularités du territoire a forgé un diagnostic solide et transversal. Nous l’avons complété par des thématiques scientifiques issues des programmes et productions existants (microtechnique, robotique, technologique, universitaire). Le fonctionnement particulier de ce lieu aux vastes temporalités creuses (soirée, weekend, vacances scolaires) a induit un fort rapport entre production, espace et temps, dans la construction du projet.
La présence de l’université et de la technopole juxtaposées en fait des lieux de productions à forte valeur ajoutée, mais actuellement ils sont peu représentés hors de leurs murs, du fait d’un fonctionnement introverti.
Les éléments de la ville productive sont présents mais non révélés.
De ces approches se sont développés les parti-pris du projet, ils passent par l’inscription du lieu dans une cohérence globale et une identité locale.
La géographie et la topographie (les points hauts) en association avec des marqueurs programmatiques et paysagers (parc de l’observatoire, Femto, ENSMM, bibliothèques et restaurants universitaires) sont les hauts lieux de la vie étudiante et de la technopole. Le projet développe une stratégie spatiale, programmatique et temporelle. Elle s’illustre par 4 émergences révélées : Mont de la connaissance, Mont de l’observation, Mont de la fabrique et Mont de l’innovation, ils sont connectés par l’axe des Monts.
Ces émergences identifiées et augmentées sont le support d’un axe fédérateur et révélateur ; l’axe des Monts est le lieu choisi pour la mise en scène et l’expérimentation des productions dans l’espace public.
Le Mont de la fabrique est l’espace public central façonné pour l’expérimentation des techniques nouvelles et technologies futures. Les productions sont alors valorisées et testées (prototypes, bêta-test) dans l’espace constitué. Les usagers pratiquent un espace double: physique et virtuel (gestion connectée des pavillons libre-service, plateforme de récupération d’énergie, programmation des déplacements).
L’ensemble contribue à la formation d’une identité et d’un imaginaire du lieu, partagé.