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Bègles et les machines urbaines — Bègles-Bordeaux métropole
Le secteur Bègles-Garonne est marqué par de grandes emprises industrielles : c’est la fonction productive qui produit des formes sur ce territoire. Partant de ce constat, nous proposons de générer de l’urbanité sur le secteur par des interventions architecturales plutôt que par un plan directeur.
Notre intention est d’intensifier le caractère de ce territoire pour en faire une identité. Le projet se saisit des caractéristiques propres à ce site industriel et les manipule pour y faire entrer la ville.
Nous proposons de conserver les grandes emprises industrielles existantes sur le site et de les reproduire, en partant du postulat que si l’on conçoit chaque bâtiment comme une usine, il peut accueillir n’importe quel programme. La mixité d’usages et les interactions propres à la ville sont alors condensés dans une seule enveloppe : c’est un Bâtiment-Machine. Dans cette superstructure cohabitent la production industrielle et d’autres types d’usages : bureaux, logements, espace public et logistique.
Le Bâtiment-Machine a plusieurs caractéristiques – certaines sont inspirées de la construction industrielle, d’autres sont des propositions porteuses d’innovations :

-Le Bâtiment-Machine donne à voir aux passants ce qu’il produit pour mettre l’industrie à sa juste place dans la vie urbaine.
-Le Bâtiment-Machine est à l’échelle de la production industrielle qu’il abrite. Ses espaces adaptables peuvent servir aussi bien à l’industrie qu’au logement. Sa superstructure offre aux habitants des espaces de vie hors normes : grandes hauteurs sous plafond, construction high-tech, vues sur le grand paysage…
-Le Bâtiment-Machine résulte de la cohabitation inhabituelle d’usages variés : c’est une architecture qui fabrique l’imprévisible. L’activité y est multiple et permanente : le Bâtiment-Machine ne dort jamais. 

- Il accueille des espaces publics (rooftops, coursives…) où prennent place les manifestations de la vie collective. Ainsi, l’espace extérieur est libéré de son obligation sociale : ce n’est plus un espace public, mais un « espace libre », dont la nature peut s’emparer. Libérées de toute construction, les rives de la Garonne retrouvent leur fonction de champs d'expansion des crues.

La désignation « Bâtiment-Machine » signifie que le bâtiment est performant, sur les plans :

-Économique : il replace la production au centre de la vie urbaine, et permet d’absorber les évolutions de l’industrie (une unité de production peut être remplacée par des bureaux ou des logements).
-Écologique : la réversibilité et l’adaptabilité des Bâtiments-Machines permettent de limiter les déconstructions et les constructions neuves. Leur compacité permet d’être efficace thermiquement et de limiter l’impact du bâti sur les sols naturels.
-Social : la mixité des usages et des usagers crée des relations de voisinage (entraide, échange d’objets et de services) au sein du bâtiment, et compense les inégalités. Ce projet met en avant les capacités de l’architecture à faire ville, en revendiquant le hors norme et l’adaptabilité des super-structures industrielles.
interviews
  • Présentation du projet
  • Parole à la ville
  • Parole à l'expert
L'avis du jury
Projet manifeste qui offre une réponse radicale au thème. Le jury souligne sa force d’interpellation tout en développant des propositions architecturales porteuses d’innovation pouvant s’inscrire dans les suites du concours.
L'équipe
Pauline Percheron et Rosalie Robert se sont rencontrées à l’Institut d’Architecture de la Cambre à Bruxelles, lors d’une année d’échange Erasmus. En 2013, elles obtiennent leur diplôme respectif à Paris-Belleville et à Nantes. Après avoir travaillé quelques années dans les agences de Pierre-Louis Faloci et Bruther à Paris, elles décident en 2016 de créer leurs propres structures. Leur collaboration commence avec des projets de rénovation de bâtiments anciens dans des milieux ruraux. Aujourd’hui elles développent deux pratiques personnelles qui se croisent ponctuellement, au gré des projets, avec une conviction commune quant au rôle social de l’architecte.
 
Europan14 est l ‘occasion d’initier une réflexion autour de la capacité de l’architecture à faire ville. Elles répondent au sujet de la Ville Productive et à ses enjeux urbains, paysagers, et sociaux par des dispositifs architecturaux. Elles choisissent une forme radicale, celle du Manifeste, pour mettre en place un processus expérimental qui se concrétisera par la suite en projet architectural. Pour elles, l’architecte ne conçoit pas a priori un objet fini, mais imagine des potentiels et développe des scenarios destinés à évoluer.
 
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