Le projet propose d’établir un dialogue entre la ville et l’une de ses infrastructures majeures par la mise en place d’un réseau programmatique, thématique et séquencé à l’échelle de la ville. Ces nouvelles interactions d’usages autour de la voie rapide offrent la possibilité de tisser des liens là où il y avait rupture, d’inclure et d’humaniser cette infrastructure qui, en retour, fertilise les différents espaces traversés. Auparavant linéaire et homogène, l’infrastructure se déforme et offre des qualités urbaines variées en devenant un nouvel espace public mouvant, multiforme et intégrateur. Au contact du quartier Sainte-Anne et de la coulée verte, l’autoroute devient le lieu particulier de l’articulation entre la grande échelle de la mobilité et celle, plus intime, du quotidien. Le projet est axé sur la mise en place d’une interface active permettant la cohabitation de la fonctionnalité et de la lisibilité de la ville dynamique avec la tranquillité et la poésie d’un univers familier plus sensible et plus discret. Elle se construit par :
- un traitement privilégié des seuils et des espaces ;
- l’investissement du dessus et du dessous de l’infrastructure ;
- une mixité fonctionnelle ;
- la réorganisation des flux.
Le projet ne propose pas de plan masse définitif mais plutôt un processus d’urbanisation. Celui-ci repose sur la mise en place d’une trame parcellaire étroite en lanières et sur un mécanisme de coulisses de différents modules de logements permettant d’atteindre la densification souhaitée en faisant coexister différents modes d’habiter.