Pour le site de Clermont-Ferrand, marqué par une forte déclivité, cette équipe a décliné l’idée d’une « montagne construite ». Le projet est développé comme une sculpture qui révèle la topographie, la géologie et la sédimentation du sol existant. Il joue de la différence de niveau pour créer des soubassements « habités » en pierre volcanique, qui « absorbent » différents programmes : parkings, équipements (par exemple le gymnase du lycée), ou encore commerces et locaux d’activités sur le boulevard Saint-Jean. Le principe consiste à utiliser l’épaisseur du sol afin de redonner une identité au lieu.
La reconquête urbaine du quartier Saint-Jean passe par la mise en place d’une voie nouvelle accueillant le futur TCSP et irriguant le cœur du quartier. L’axe quasi autoroutier du boulevard Saint-Jean est reprofilé et requalifié. Deux nouvelles polarités sont créées : un pôle d’équipements et de services autour d’une place centrale en belvédère et sur la voie nouvelle (lycée professionnel et crèche) ; et un pôle d’activités rue du Pré-la-Reine, où un mail est aménagé. Des hôtels d’entreprises sont implantés afin de consolider la vocation existante de la bande longeant les voies ferrées. Deux parcs urbains complètent le dispositif, avec des activités de loisirs et des installations sportives. Les espaces libérés sont clairement structurés et forment des agrafes paysagères offrant des vues sur le grand paysage du Massif central. Deux types d’îlots sont développés dans ce projet : «l’îlot rectangle » permet de répondre à une demande de logements immédiate le long des axes structurants ; « l’îlot carré » offre une plus grande mixité typologique dans la perspective d’une densification progressive de l’ensemble du site.