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Combien mesure donc la côte de Bretagne ? — Brest
« UN PROJET QUI CHERCHE A éTABLIR UN DISPOSITIF CONTEMPORAIN, FAIT DE DIVERSITE, D'INTIMITE, D'ATTENTION AU TERRITOIRE ET A SON HISTOIRE »
Le titre de ce projet est emprunté à Mandelbrot, théoricien de la géométrie des fractales. Pour les architectes, c'est une façon de réfuter l'urbanisme linéaire et unificateur, au profit de la dimension cachée du détour, de l'altération, du creux. L'analyse porte sur le site de Brest dans sa totalité. Et dans sa durée. Partant du temps géologique,elle évoque les remparts, les douves et lesruelles de la ville disparue.La reconstruction d'après-guerre a effacé toute trace : les quartiers anciens ont été arasés, la priorité donnée à la circulation, de grands axes ont été tirés d'est en ouest, véritable aberration climatique. Le projet cherche a établir un dispositifcontemporain fait de diversité, d'intimité, d'attention au territoire et à son histoire.
« ENTRE DEUX TISSUS URBAINS APPARAIT L'ECART, LIEU DU PROJET »
Une démarche cartographique originale met en évidence des zones que les architectes nomment"écarts", lieux du projet qui, dans une stratégie échappant aux codes de l'architecture et de l'aménagement, se situe dans les interstices des tissus urbains. L'écart apparaît entre les deux tissus urbains dominants - le tissu traditionnel assujetti à la trame viaire, l'autre, discontinu, semé de bâtiments.

« A LA PLACE DE PARCELLES VIDES, DES PLACETTES EN CREUX ENTAMENT UNE MODIFICATION EN DOUCEUR DE LA VILLE »
Des parcelles vides, proches d'éléments remarquables par leur architecture ou leur activité sont repérées. Des placettes en creux sont aménagées sur ces parcelles vacantes de l'Écart, pôles générateurs d'où naît le processus de réappropriation de la ville. On y trouve des jardins publics, des courettes, des passages, des vestibules urbains ou domestiques. Elles sont limitées par des gabions de pierre. Le sol est filtrant, vivant.Ces lieux sont le point de départ de réalisations futures. En se multipliant, ils modifient la mesure et la perception de la ville. Le territoire s'est enrichi de la conquête de la micro-échelle.
L'avis du jury
« Un projet qui va à la question des déterminants d'une ville... qui cherche, qui mène à une autre façon de voir les choses. Passionnant... »« Des micro-espaces en creux, publics, qui pourraient se multiplier à l'échelle de la ville... Une réponse aussi convaincante pour l'ensemble de Brest que sur le site Europan. »« Une démarche courageuse et pertinente qui embrasse la géographie, les différentes couches d'urbanisation, un système de représentation, une proposition d'intervention. »
L'équipe
PARALLELEMENT A UN TRAVAIL DANS DE GRANDES AGENCES, DES RECHERCHES PERSONNELLES SUR LES NOTIONS DE LIMITE ET DE RAPPORT AU TERRITOIRE.
Dans leurs projets, ils travaillent à la fois sur le territoire, sur la ville et sur les solutions d'architecture. Le rapport au sol, au climat, les notions de limite et de support, voici quelques concepts qui leurs tiennent à coeur, qu'ils s'appuient sur des études croisées, la cartographie ou l'approche plasticienne. Diplômés depuis une dizaine d'années, Olivier Souquet et François Defrain ont été primés à de nombreux appels d'idées.
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