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Random — Toulouse

Ce projet répond à un double questionnement. Comment redonner envie d'habiter la ville dense en alternative à l'habitat périurbain ? Comment marquer cette nouvelle entrée de la ville-centre ? L’équipe se positionne résolument contre les résidences fermées qui se multiplient dans la région toulousaine. Pour elle, « la ville ne se construit pas par des enclaves, l’urbanisme doit être un vecteur de lien social ».

À l’échelle de l’ensemble du projet urbain Matabiau-Marengo-Périole-Raynal, l’équipe propose de requalifier la frange ferroviaire du site en créant une nouvelle polarité majeure avec la reconversion de la grande halle en lieu culturel, l’édification d’un « bâtiment-quai multifonction » surélevé et la création d’un vaste espace public combinant un parvis et une « prairie urbaine ». Un mail nord-sud, bordé de commerces et de petits locaux d’activité, traverse le secteur d’habitation en mode doux et le relie au Canal du Midi. A l’image de la ville historique, le quartier d’habitation joue de la juxtaposition de ruelles, de places et de perspectives. Les architectes souhaitent « favoriser l’inattendu, créer une poésie du lieu et un plaisir de parcourir la ville ». Une trame générique régulière – sur la base d’un îlot carré de 38 mètres de côté – permet d’atteindre un niveau de densité proche de celui du centre-ville. Des locaux d’activités et des bureaux sont aménagés dans les rez-de-chaussée ; des commerces, des bars, des restaurants se greffent sur des placettes. « Sans céder à la nostalgie du faubourg », le projet se veut support d’une sociabilité de proximité en s’appuyant sur des espaces partagés.
interviews
  • Avis du jury et de la ville
  • Interview équipe
L'avis du jury
Le jury a apprécié la capacité de ce projet d’articuler avec une grande clarté les différentes infrastructures en présence. L’implantation d’un bâtiment multiprogramme le long des voies permet d’intégrer l’emprise ferroviaire au paysage urbain plutôt que de tenter de s’en prémunir. Le choix de mettre en place un vide structurant pour fédérer et articuler échelle métropolitaine et échelle de quartier, permet la création d’un espace public d’envergure métropolitaine qui assure le désenclavement du site via des circulations douces.
L'équipe

RNDM architecture est né de la rencontre entre trois jeunes architectes, Jean-Baptiste Coltier, Aurélie Fabre et Estelle Bourreau, croisés au détour d’une même agence toulousaine, S + T. Ils viennent chacun d’écoles différentes : l’ENSA de Paris Val-de-Seine pour Jean-Baptiste Coltier, l’ENSA de Nantes pour Estelle Bourreau et l’ENSA de Toulouse pour Aurélie Fabre. Chacun fera un détour pour parfaire ses connaissances, respectivement à Buenos Aires, à La Corogne et Palerme, ou encore au Vietnam. Jean-Baptiste Coltier travaille actuellement chez W-Architectures tout en développant sa propre pratique, Estelle Bourreau à l’agence toulousaine S+T comme chef de projet et Aurélie Fabre dans l’agence toulousaine Espagno Milani. Europan 11 les a à nouveau réunis autour d’une même envie: « questionner et intervenir sur la transformation identitaire de la ville qui nous entoure ».
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