Le projet de Céline Roisnard, Julien Delile, Marion Gobin, Marlène Galland, Gaël Agustin et Klervi Lebot propose l’intensification parallèle des fonctions urbaines/résidentielles et naturelles/écologiques du site. Acte fondateur de cette double démarche, une infrastructure paysagère vient « ensemencer » le lieu en s’appuyant sur son caractère d’amphithéâtre naturel et sur le parcellaire maraîcher en lanières typique des coteaux de Seine.
Pour assurer la connectivité écologique, elle articule un réseau de « haies épaisses » avec une mosaïque de milieux favorables à la biodiversité (vergers, jachères, bosquets…). Le projet n’est pas pensé comme une opération globale d’aménagement mais comme un positionnement tactique et dynamique d’éléments de programme, combinant fonctions urbaines et supports de biodiversité pour fabriquer des typologies architecturales inédites et diversifiées. Comme dans un cadavre exquis, chaque nouveau programme actualise et redéfinit le projet initial. Par ce processus continu de division, accumulation, substitution, densification, renaturation, le site se complexifie et se stabilise au fil du temps dans ses espaces, ses fonctions et ses usages.