Loïc Brenterc’h et Erwan Marin ont cherché à réinterpréter le tissu historique toulousain en le modernisant et en l’adaptant aux modes de vie et aux qualités d’habiter contemporains, notamment en termes de lumière et de présence de la nature. Leur « méta-îlot » se réfère au modèle de l’îlot toulousain traditionnel. Ils l’actualisent en en reprenant certains principes génériques pour la composition du nouveau quartier : gabarit des bâtiments, rythme parcellaire, échelle et intériorité des îlots, etc. Il s’agit pour eux de produire une continuité identitaire avec la ville historique. Le « modèle » évolue grâce à l’introduction d’une certaine hétérogénéité des formes urbaines (échelle et volumétrie), d’une diversité typologique axée sur une offre contemporaine (intermédiaire, petit collectif, collectif mixte) et surtout d’espaces végétalisés en cœur d’îlots.
À l’échelle de l’ensemble du site, la frange ferroviaire est dédiée à des programmes d’activités et de bureaux. Les bâtiments sont disposés en quinconce pour limiter les nuisances sonores au reste du quartier. Le quartier d’habitation se déploie entre cette bande active et les quartiers contigus. Un parc central articule les deux secteurs et introduit une respiration dans un tissu bâti globalement très dense. Le quartier d’habitation est innervé par un important réseau de cheminements piétons et d’espaces verts privés et publics. Des noues drainantes convergent vers le parc central en cas de pluies exceptionnelles. Les voies lourdes sont réduites au minimum afin de proposer un environnement apaisé. Les transports en commun assurent les liens avec les autres quartiers et le pôle gare.