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Métropolis métabolisme — Romainville / Grand Paris
    L’aménagement du territoire français a longtemps évolué selon une logique d’urbanisation hors sol. Faire évoluer la ville ne peut plus passer par des phases opérationnelles trop percutantes ni décontextualisées. La métropole parisienne a également l’étrange capacité à cumuler les productions locales sur des territoires sans parvenir à un réel développent autour de ces richesses productives.
    Nos intuitions d’architectes et d’urbanistes nous incitent, en effet, à considérer l’existant comme un atout et à voir dans la forme hybride d’aménagement de ce territoire de vastes possibilités de développement.
    Notre objectif est ici de valoriser le quartier de la Libre Pensée de Romainville par une transformation contextualisée et collaborative du tissu urbain. la trace topographique indélébile d’une autoroute disparue. Cette attitude entend transformer les ressources locales en richesses futures.
    De la déconstruction d’un tronçon d’autoroute à l’arrivée du tramway, nous voulons un nœud productif et stratégique essentiel dans l’évolution de l’agglomération en prenant appui sur l’ensemble des initiatives de productions déjà actives sur le territoire (agriculture, artisanat, micro-industrie, recherche etc.).
    Nous proposons de modifier cet environnement en nous appuyant sur la collectivité par la mise en place d’infrastructures mutualisées et d’outils d’accompagnement des multiples gouvernances. Nous cherchons à mettre en lien les différents acteurs et à apporter de la stabilité aux actions déjà mises en place.
    Nous proposons une évolution en trois temps.
    Le temps I sera celui de la création d’un Atelier Public de concertation mettant les habitants et les associations locales au cœur de la métamorphose du quartier. Il sera aussi celui de la dépollution des sols afin de faire éclore une réserve foncière aux potentialités fertiles, et celui de la mise en place d’une plateforme de tri des matériaux en lien avec l’autoroute.
    Pour le temps II, nous souhaitons accompagner l’arrivée du tramway par la création d’un parc public et la requalification des circulations douces. Une plateforme d’échanges rassemble l’artisanat local au sein d’un même lieu.
    Le temps III est celui de l’échelle architecturale, il sera consacré à la construction d’un bâtiment emblématique de la mutation du quartier, l'Échangeur. Il centralise la mise en réseau des productions locales. Une halle commerciale active le rez-de-chaussée de cet immeuble, et l’intègre au dispositif urbain. Ses étages accueillent des SOHO (Small Office Home Office) et des lieux de résidence pour les artisans de passage.
    L’infrastructure du tramway démultiplie ses usages en servant de Tramfret la nuit. Elle diversifie les fonctions de cet équipement de manière réversible.
    L’accompagnement de l’Atelier public dans les initiatives privées permet une densification raisonnée et concertée du tissu pavillonnaire. Par des interventions légères, tant architecturales que parcellaires, le quartier de la Libre Pensée peut retrouver des usages multiples et de nouvelles morphologies.

    L'avis du jury
    L’équipe défend un projet - processus expérimental, à partir de la déconstruction de la bretelle autoroutière et de la question du sol et de sa dépollution. Ce processus se déroule en plusieurs temps : mise en place d'une plateforme provisoire pour le traitement des matériaux issus de la déconstruction de l'A186 et création d’un atelier public d’observation des transformations urbaines ; cette plateforme devient ensuite un socle logistique et un « Parc des libres pensées », avant la réalisation d’un « Échangeur productif », associant recyclage et économie sociale et solidaire. La transformation de l’espace participe de la création de lieux pédagogiques (dont une École des sols).
     
    Face à la complexité d’un site contraint, un projet de parc évolutif et inventif, support de concertation et d’appropriations dans le temps. 
     
    L'équipe
          L’équipe se compose de deux architectes et urbanistes (Roméo Sanséau, Clémence Estrada) et d’une floricultrice (Masami Lavault). La question de l’évolution de la métropole parisienne et ses enjeux est au coeur de nos réflexions professionnelles quotidiennes.
          Lors du concours Parisculteurs, lancé par la Mairie de Paris en 2016, a émergé un projet de ferme florale sur le réservoir de Belleville, porté aujourd’hui par Masami.
           
          Roméo Sanséau, après ses études et suite à son expérience en agence d’urbanisme et d’architecture, il développe rapidement une pratique indépendante de l’architecture. D’abord membre de LADA (Libre Association D’Architectes), il créé l’agence formalocal avec ses deux associés en 2016. Les projets de formalocal se nourrissent de la spécificité des situations dans lesquels ils prennent place. Installée à Paris, l’agence s’ouvre sur la rue et accueille une fois par mois des conférences sous le format de rencontres.
           
          Clémence Estrada, suite à son expérience en agences de paysage et à ses collaborations récurrentes avec formalocal, complète sa formation par une année au Cycle d’urbanisme de Sciences Po. Elle travaille actuellement à l’Apur, en particulier sur les Mutations urbaines dans les quartiers de gare du Grand Paris Express. Également membre du Collectif Sirènes, elle vient d’effectuer une résidence aux Ateliers Médicis à Clichy - Montfermeil.
           
          Masami Lavault, après des études de design industriel à l’Université des Arts Appliqués de Vienne et à Central Saint-Martins à Londres, se tourne vers l’agriculture et l’agridesign. Formée au maraîchage biodynamique au Maroc et en Grande-Bretagne, puis à l’utilisation des micro-organismes efficaces au Japon, et enfin à la floriculture biologique sur petite surface auprès de l’horticultrice américaine Erin Benzakein de Floret Flowers, elle rentre en France pour faire sortir de terre son projet de floriculture.

           
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