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Stamping ground — Champigny-sur-Marne/ Grand Paris
L’emprise de la VDO est une figure géographique naturelle et artificielle qui s’étend sur toute l’Ile de France. Artificielle par son tracé correspondant à une autoroute qui ne s’est jamais réalisée, elle est entourée d’activités artisanales et logistiques crées en prévision de son achèvement. Naturelle parce que la nature a repris ses droits, la VDO constitue aujourd’hui un véritable corridor biologique associant des éléments naturels, des cultures et des usages informels.
Pour intégrer ce territoire dans Champigny-sur-Marne, Stamping Ground propose de préserver son paysage sauvage et sa biodiversité, intensifier ensuite ses franges pour atteindre les objectifs de création de logements et d’emplois demandés par la ville et, enfin, de valoriser les ressources et les processus en place actuellement.
  1. Préserver
Nous proposons de préserver les qualités naturelles de l’ex-VDO en conservant au moins 60% de son emprise actuelle. La nature est prise en compte comme acteur à part entière du territoire, il s’agit de maintenir la continuité écologique tout en favorisant le développement de la ville autour. De plus, ce lieu offre un outil de préfiguration qui permettra à des associations locales ou initiatives individuelles de l’activer en amont du développement de ses franges.
  1. Intensifier
En contrepartie, les franges seront densifiées. Pour ce faire, nous proposons l’intégration de programmes mixtes, logements et activités, qui permettent de conserver l’activité tout en faisant face à un prix du foncier élevé. Ces programmes se développent à travers différentes typologies ; celles-ci permettront d’accompagner les évolutions des structures productives à l’échelle de la ville. Elles préservent et renforçent le tissu entrepreneurial existant et accompagnent les nouvelles implantations. : Des structures productives de petite taille au tissu pavillonnaire sont mises en connexion. La superposition des logements intermédiaires avec des structures adaptables à différents situations rend possible des activités de taille moyenne. Une transition s’opère vers des équipements valorisant les déchets produits en place. La juxtaposition des programmes et structures favorise la mutualisation d’espaces et de fonctions, tandis que l’imbrication de programmes publics et privés es permise par des structures réversibles. L’adaptation du bâtis existants aux nouveaux besoins et à leurs évolutions se fera dans l’idée d’une interaction et d’un croisement entre les nouveaux usages.
  1. Valoriser
D’une part, il s’agit de mettre en valeur les logiques existantes : maintenir les cultures avec la création d’une association par les usagers actuels, accompagner les activités informelles (barbecue, jeux, piqueniques…) pour préserver le lien social, récupérer les eaux de pluie, conserver les massifs d’arbres, dépolluer le sol. D’autre part, il s’agit de compléter ces logiques avec des initiatives permettant aux acteurs du site de se rencontrer et de créer des liens et des réseaux afin d’inscrire le territoire dans une économie circulaire : une « place du marché » pour se rassembler autour de l’économie locale ; une recyclerie pour la valorisation des déchets organiques et la sensibilisation de la population ; l’intégration de structures légères support d’usages informels. La conception du centre technique municipal vient nourrir cette logique en tant qu’espace support des acteurs économiques du site (espace logistique de proximité, centre de réunions, parking public…).
Ces trois actions s’appuient sur une lecture positive des structures et des ressources existantes, tirant profit de l’héritage du XXème siècle. Il s’agit de faire avec ce qui s’est mis en place depuis plus de 60 ans, en considérant que le cours du temps constitue une forme de préfiguration, en opposition à la planification à grande échelle du XXème siècle.

      L'avis du jury
      Face à une figure géographique exceptionnelle à la fois artificielle et naturelle, l’équipe choisit de reconstituer une pièce de ville écologique, ouverte et accessible. La densification de ses franges permet de préserver de 60% de l’espace non bâti. Elle repère six situations de projet pour hybrider et intensifier les usages actuels et futurs, systématiquement en lien avec l’existant : inclusion d’activités artisanales, superposition de logements et d’activités, construction d’un équipement de production énergétique, juxtaposition d’activités nouvelles...
       
      Le projet apporte une réponse équilibrée : il préserve la valeur écologique du site tout en redonnant une valeur économique et urbaine aux zones d’activités existantes. L’intensification des franges permet de résoudre un paradoxe entre aménagement et ménagement de l’espace.
      L'équipe
        L’Equipe IGOR est né du regroupement de 4 agences d’architecture et d’urbanisme : Boman (Laurent Lustigman et Claire Bourgès-Manoury), Forme (Clément Maître et Robinson Neuville), atelier Moc (Morgane Champetier de Ribes) et Vida (Ana Vida). Avec des parcours et des cultures différentes, nos quatre agences ont trouvé dans IGOR un espace de réflexion transversale.
        Comprenant le projet comme un lieu de dialogue, nous développons une méthode de travail basée sur l’examen contradictoire de différents scénarios qui valorise la critique comme outil de conception. Tout d’abord nous réalisons des diagnostics minutieux suivant nos différentes expertises. Puis nous élaborons des réponses volontairement éloignées, divergentes que nous confrontons dans le cadre de sessions de travail communes.
        Cette méthode collaborative nous permet d’objectiver le processus de conception. Il en résulte des réponses transversales, nourries de différentes approches « augmentées ».

         
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