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NIORT, PORT TERRESTRE — Niort

PRENDRE EN COMPTE LE VIVANT DANS UNE VISION URBAINE PROSPECTIVE  
Le rapport du GIEC, communiqué le 9 août 2021, prévoit une profonde transformation du littoral et rétro-littoral atlantique induite par le double phénomène de la montée des eaux marines et de l’augmentation du volume des cours d’eau. En cherchant à accompagner au mieux les mouvements du Marais poitevin dans ce qu’elle implique de changements, le projet Niort Port Terrestre décline une stratégie paysagère et écologique en périphérie de l’agglomération en plaçant la dynamique des milieux naturels au cœur du processus d’aménagement. 
 
CONSIDÉRER NIORT DANS SON RAPPORT AU MARAIS POITEVIN ET AU LITTORAL :   
Au fil des transgressions et régressions marines, le territoire de Niort s’est formé au cœur d’un paysage en perpétuelle variation. Si nous nous projetons en 2100, le paysage de Niort pourrait évoluer sous l’effet d’une présence accrue de l’eau sous toutes ses formes. Niort devient alors un port terrestre à l’entrée du Marais poitevin regagné par les eaux, une ville vivante dont les franges périurbaines sont revisitées à l'aune des cycles écologiques et climatiques, où les espaces habités, naturels et nourriciers sont hybridés et reliés par des systèmes hydrauliques, eux-mêmes supports de continuités écologiques.   
 
CINQ STRATÉGIES POUR ACTIVER DES LISIÈRES VIVANTES   
Nous avons formulé cinq stratégies de valorisation mutuelle de la ville et de l’eau pour définir de nouveaux paysages et usages aux franges de l’agglomération :   
1. Le grand parc des Vallées niortaises, permet de révéler les cours d’eau qui traversent Niort et de concilier usages et inondabilité ; 
2. L’axe terre-mer, voie rapide surplombant les paysages urbains, agricoles et palustres, est requalifiée en avenue urbaine apaisée et support d’un corridor multimodal et scénographique ; 
3. Les écotones, épaisseurs paysagées entre les lotissements et les champs, où la récolte des eaux pluviales et les haies étagées permettent de réguler les aléas météorologiques ; 
4. La boucle du Troisième millénaire, chemin de randonnée existant est enrichi pour offrir une vision à 360 degrés du patrimoine naturel ; 
5. Les entrées de ville désirables, les zones d’activités sont recyclées en écosystème urbain, laboratoire d’urbanisme circulaire et bioclimatique où les sols sont massivement désimperméabilisés.  
 
LE PL(n)UI, UN “CONTRAT NATUREL” ENTRE LA VILLE ET L’EAU 
Par ces récits d’adaptation de la ville existante à la crise climatique, nous espérons fédérer les acteurs autour d’une nouvelle philosophie écologique et solidaire où la Nature tiendrait le rôle principal. Celle-ci pourrait se formaliser par l’élaboration d’un Plan local de Nature et d’urbanisme intercommunal, qui introduirait les notions de risque, de mutabilité, d’aléas naturels et de milieux vivants comme nouveaux paradigmes dans les documents réglementaires. 


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>> Retrouvez ci-contre les 3 planches illustrées et le texte explicitant la relation du projet au thème de la session "Villes vivantes" ainsi que le processus de fabrication du projet. 

VIDEO DU PROJET (par l'équipe)

L'avis du jury
L’équipe construit un récit d’adaptation du territoire à la crise climatique par la simulation à long terme de la montée des eaux et l’apparition d’un « rétro-littoral ». Le projet présente une grande habileté graphique et conceptuelle pour répondre à toutes les échelles, avec une force de l’échantillonnage. Les situations de projet, les propositions architecturales et paysagères ancrées au sol, sont pertinentes. Le jury salue ce projet très singulier, notamment sa proposition d’octroyer un statut à la nature dans les documents d’urbanisme.
L'équipe


    Notre équipe a été constituée pour Europan 16 de façon naturelle puisque nous sommes avant tout quatre amis et quatre ex-collègues qui aimons travailler ensemble. Nous nous sommes rencontrés au sein de l’Agence Ter où nous avons développé une vision partagée du paysage, de l’urbanisme et de l’espace public. Ce socle commun est enrichi par nos parcours académiques et professionnels respectifs en architecture, urbanisme, arts appliqués et ingénierie du paysage. Notre équipe c’est donc l’assemblage joyeux de quatre profils aux savoirs complémentaires qui se comprennent et s’additionnent parfaitement. Notre plus grand point commun est notre sensibilité au vivant et au rôle fondamental qu’il peut jouer dans la nécessaire adaptation des territoires à la crise climatique et écologique.
     
    Manon Bonicel est architecte ; Charline Rollet est architecte issue de la discipline des arts appliqués ; Emmanuelle Blondeau est architecte, urbaniste et paysagiste conceptrice, fondatrice de l’agence Météores urbanisme et espaces publics bioclimatiques (en cours de création) ; Léonard Cattoni est ingénieur paysagiste et urbaniste, fondateur de l’agence Réseau(x) paysage & urbanisme, créée en 2019.


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