B.A.S.E. — Metz métropole
Plutôt qu’un projet « prêt à l’emploi » l’équipe s’applique à proposer une méthode, une démarche permettant l’éclosion du site de la BA 128. Le projet B.A.S.E. propose ainsi des outils adaptés et flexibles, parfois ambitieux, toujours adaptés à l’identité du site, afin de favoriser l’émergence d’initiatives sur le territoire de cette ancienne base aérienne. Ces outils, qu’ils soient événementiels, avec la création d’une année inaugurale imaginée pour faire découvrir le site, partenariaux avec la création d’une coopérative citoyenne destinée à faire émerger les projets, mais aussi participatifs, financiers ou juridiques, sont autant de pierres indispensables à la construction d’un projet urbain fécond.
La construction de la démarche s’accompagne d’un travail d’identification des identités du site, particulièrement prégnantes : la base-vie, le parcours de santé, la ZATAC (Zone d'Alerte Tactique), la piste et ses taxiways au centre du site, les quartiers du général… Ces identités et potentiels, valorisés par des aménagements prônant l’économie de moyens, sont autant de supports de projets, d’écrins propices à l’émergence d’initiatives.
Le projet B.A.S.E. développe une initiative phare qui pourrait émerger sur le site de la BA128. Pragmatique, l'équipe a puisée dans les réflexions en cours sur le site : la manifestation agricole les « terres de Jim » (en préparation lors de la conception du projet B.A.S.E., l’évènement a été un succès populaire en septembre, avec plus de 100 000 visiteurs en 3 jours) ; de premières recherches sur les qualités géologiques des sols demandées par Metz métropole. Ces embryons d’initiatives ont convaincu l’équipe d’imaginer un avenir agricole crédible pour l’ancienne base aérienne, avec la Base Agricole 128 ha : une illustration réaliste et réalisable des équilibres de productions agricoles sur 128 hectares du site, fer de lance d’une économie de proximité, sociale et solidaire.
L’initiative développée propose des usages variés des parcelles arables (maraîchage, élevage, culture, horticulture, sylviculture) et met en avant une trame agricole à « taille humaine », permettant d’accueillir des petits producteurs, dans le cadre d’une coopérative citoyenne, nécessaire à la co-construction du projet agricole de proximité.