LA VILLE ET L’AGGLOMÉRATION

Villetaneuse, commune de la banlieue nord de Paris, constitue une des limites du vaste et économiquement puissant département de la Seine-Saint-Denis. Son urbanisation autour d’un bourg, à la fin des années 60, s’est faite à coup d’ensembles mono-fonctionnels et isolés. L’Etat y prévoyait alors une autoroute et une desserte par métro qui n’ont jamais vu le jour. L’absence de connexion aux réseaux intercommunaux (ni gare, ni métro, ni raccordement à l’autoroute…) a scellé l’enclavement d’une ville qui avait porté de grands espoirs de modernité. Aujourd’hui, cette situation de rupture morphologique se traduit par des ruptures sociales fortes et des conflits entre quartiers. La principale caractéristique de la commune est la présence d’une université (Paris XIII).

LE SITE, LES ENJEUX ET LES INTENTIONS

Le site à étudier prioritairement, aujourd’hui terrain vacant traversé par de nombreux usagers mais qui ne présente aucun caractère de liaison ni d’appropriation, se situe autour de la future gare de chemin de fer, de part et d’autre du passage à niveau existant. Il est placé entre le centre-ville actuel, l’université et une cité de 448 logements conçus par Adrien Fainsilberg.

Il est demandé de créer une gare d’échange intermodale (train-tramway-bus), des parkings, des logements, notamment pour étudiants, des commerces, un équipement socioculturel, des activités à préciser, des espaces publics (voiries, places…) permettant l’articulation entre les différents secteurs inclus dans le projet.

Sur ce site central, traversé par la voie de chemin de fer, se croisent tous les enjeux et tous les projets communaux. Autour de la future station de chemin de fer, un noeud de correspondance des transports en commun est projeté (gare multimodale), moteur potentiel du désenclavement et d'un développement fédérateur des quartiers. Le projet de gare multimodale offre une opportunité de densité d'échanges, de lien entre les quartiers, elle ouvre à de nouvelles activités urbaines. Il s'agit à la fois d'imaginer des usages partagés des futurs espaces publics et un tissu d'habitat et d'activités capable de pallier les ruptures existantes.