L’architecture et le paysage de la Bazana sont la résultante d’interactions entre des décisions politiques et un milieu naturel. Son modèle économique arrive aujourd’hui à terme. Dès lors, la stratégie adoptée est une réactivation du territoire par le sol.
Par définition, le sol est le support d’un milieu vivant et habité. Le système repose sur une prise d’initiative commune, destinée à rassembler différents acteurs du territoire autour du projet « la Fabrica de suelos ».
La proposition se fonde en premier lieu sur un système d’échange foncier. Ce recoupement parcellaire génère une nouvelle trame paysagère par l’implantation de haies. Refertilisant les sols, ces dernières produisent de nouvelles ressources qui alimentent une économie locale.
Productif mais soutenable, le projet permet de rendre les terrains agricoles existants plus fructueux tout en diversifiant les cultures, en enrichissant les sols et les écosystèmes environnants.
Modeste mais vertueux, il ne demande que très peu d’investissement monétaire et développe une grande capacité à fabriquer de nouvelles richesses en impliquant d’autres filières.
Rural mais précieux, il s’inspire de systèmes traditionnels frugaux tout en proposant de réinventer les moyens de mise en œuvre pour une fabrique de la ville plus locale et responsable.
Spécifique mais adaptable, il est pensé pour être applicable à la Bazana, mais peut s’adapter à diverses situations et contextes territoriaux qui disposent de caractéristiques similaires.
Le projet se veut l’amorce d’un processus de transformation progressive capable de tenir sur le temps long. Plus qu’un projet, « la fabrica de suelos » est pensée comme un levier pour mettre en relation les acteurs et les différents paysages.
« Vous qui cultivez la terre, ne faites pas des champs, faites des sols. »