La condition “à part” de la Suisse, installée entre performance et vernaculaire, nous semble une qualité, propice à la création d’espaces insolites. Ceux-ci permettent de confronter la vie domestique quotidienne à des élans communs, la douceur d’un mode de vie quasi géné- ralisé sur le sol suisse avec une certaine idée de la ville, articulant le proche et le lointain, le commun et l’individuel, le rare et l’anodin.
Nous envisageons ainsi la question des “opportunités d’espace public” à l’inverse : comment les espaces publics et communautaires peuvent-ils façonner ou modeler des manières d’habiter et de pratiquer un territoire ? Un ensemble de rues revêtant diverses spatialités connectent, révèlent et se superposent à des plots de logements et de commerces. Elles sont multiples dans leurs variations et unitaires dans leur capacité à créer un paysage cohérent, unique et reconnaissable : LES RUES DE DELEMONT.