La ville d'Alta a la possibilité de développer une relation symbiotique entre tourisme et productivité maritime grâce à sa position privilégiée sur un fjord et un climat subarctique qui la rend exotique. Le projet Hydro-therapy utilise le potentiel offert par la culture d'algue dans le fjord d'Alta afin de proposer des programmes publics et privés impliquant à la fois la recherche (laboratoires) et le bien-être (thalassothérapie), et rendre ainsi la ville plus attractive.
Nous assumons le travail du « vide » et des préexistences comme réponse architecturale et urbaine alors que la demande vise à densifier le front de mer. En premier lieu ,il s'agit d'aménager un espace public ouvert sur le fjord, utilisable été comme hiver. Le quai existant est creusé afin d’accueillir des bains publics. Il devient une plateforme récréative pour les habitants et les touristes. Les hangars existants sont réhabilités en centre de thérapie et reliés à la ville haute via un système de circulations piétonnes aériennes. De nouveaux programmes voient également le jour : un hôtel, des logements, et un terminal maritime. Notre travail se situe plus dans l'articulation et la mise en relation de géométries et typologies variées entre elles que sur les objets architecturaux eux même.
Les bains publics d'Aurelio Galfetti à Bellinzona, reliées par une longue baguette de circulation nous ont inspirés pour la gestion des flux piétons. Nous avions également en tête l'image des thermes romains, qui étaient à la fois des lieux d'hygiène et de sociabilisation. Alta est une ville éclatée, au climat très rude, avec peu d'espaces publics ; les gens se déplacent en voiture, ont chacun leur sauna et tournent le dos à la mer. Nous avons imaginé pour Alta un espace public à la fois chaud, humide, extérieur, face au fjord, dans lequel les habitants viendraient se baigner et se retrouver.