« Panoplie »
Ce projet participatif et co-construit met à disposition un maximum de moyens à l’exercice d’activités et d’usages urbains : il offre une « Panoplie », une gamme d’outils à ce nouveau citoyen « Rurbain », citadin du monde rural investi par l’envie de faire. Panoplie fait le pari qu’Aurillac devienne une référence d’une nouvelle forme de production de la ville, et soutienne l’émergence des néo-ruraux et néo-artisans, précurseurs d’une territorialisation du travail inédite et d’une production endémique novatrice. Ainsi, nous nous positionnons sur trois items :
Aurillac et la Jordanne : un dialogue à retrouver
La Jordanne a joué un rôle central dans l’histoire de la ville d’Aurillac : première ressource vitale de la cité, elle a également défini l’identité territoriale de la ville de par sa position charnière entre montagne et méridional. Enfin, elle a organisé la structure urbaine de l’agglomération et c’est au bord de ses rives que se sont édifiées certaines des architectures les plus remarquables du centre-ville.
Aujourd’hui, la présence du stationnement en parking aérien le long de ses rives déconnecte la ville de sa rivière et donc de son histoire. Notre projet propose d'initier une réconciliation et une revitalisation de cet espace public historique qui unit les deux rives de la rivière.
Gravier Playground et le silo augmenté : l’opéra urbain
Pour assurer cet objectif, nous proposons de construire un parking silo au sud du Gravier. Plutôt qu’un mal nécessaire, il s’agit là d’un bien partagé : un équipement iconique rendant des services urbains en augmentant son enveloppe d’un épiderme habité. Un jardin vertical donnera accès aux stationnements côté Jordanne, des petits plateaux d’activités s’installeront sur la façade urbaine du cours Monthyon, une grande scène support d’événements sera mise en place côté Gravier. Pariant sur la réduction du stationnement, ce silo anticipe sa réversibilité par son mode constructif, qui lui permettra dans le futur de passer du parking silo à l’îlot urbain habité.
Engie village, pédagogique et productif.
Le mur d’enceinte de la friche Engie fait partie du paysage commun des Aurillacois, mais ses espaces intérieurs restent inconnus. Nous proposons de mettre en place un processus d’appropriation fondé sur une « maîtrise d’usage », qui se fera en deux volets. Tout d’abord, l’activation immédiate du site par l’occupation des halles existantes par le forum, l’AOP Cantal et une recyclerie. Cette première étape permettra aux Aurillacois de s’approprier ce nouvel espace et de le tester à l’épreuve des usages.
Ensuite, l'enjeu sera d’écrire ensemble un programme pour le projet à venir, basé sur l'échange entre professionnels, écoles et acteurs locaux, pour imaginer une ville partagée, orientée sur la production locale et les circuits courts, respectueuse de l’héritage industriel bâti et topographique, inscrite dans une vision d’adaptabilité, par la mise en place de dispositifs favorisant les extensions, les mutations, et les mutualisations.