Comme beaucoup de villes de cette région de l’ancienne République Démocratique Allemande, Leinefelde subit une dépopulation extensive et souffre d’un zonage en districts.
Le projet est envisagé comme une hybridation typologique de trois zones urbaines distinctes : le district de Südstadt, un produit du logement de masse des années soixante ; le centre-ville ; les nouveaux lotissements de logements des années quatre-vingtdix, qui permettent la requalification de cette entrée de ville.
L’idée innovante consiste à transporter la nature vers les portes de la ville, en évitant l’image disloquée de l’entrée de ville existante, générée par des ensembles de logements discontinus.
Une gradation typologique et morphologique entre ces trois zones urbaines permet d’opérer la jonction du site avec chacune de ses périphéries : une “vague” (progression) démarre avec des maisons individuelles à l’ouest, ensuite ce sont des maisons en bandeaux suspendus et enfin des villas surélevées en duplex, dans un dialogue avec l’échelle de longs blocs d’appartements à l’est. La fragmentation de ces blocs en phases réduit le nombre d’habitations et offre des vues panoramiques est / ouest susceptibles de connecter visuellement leur coeur avec la zone du projet. La reconfiguration interne des logements est couplée avec une variété d’espaces transitionnels intérieurs / extérieurs : balcons, loggias, jardins d’hiver, salles de bains “avec vue”, jardins privatifs au pied des immeubles. L’objectif du projet, à travers ses différentes échelles (territoire, ville, habitat), est de redéfinir l’image d’ensemble de l’accès à Leinefelde.