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3 Strips — Dunkerque
De ces lieux qualifiés de «magnétiques», l’équipe d’Olivier Duffé et Nicolas Têtu a surtout retenu l’opposition des pôles. Le site repousse aujourd’hui plus qu’il n’attire et tout l’enjeu consiste à inverser la tendance.
Le projet «3 Strips» propose trois bandes programmatiques relevant de trois échelles urbaines. Celle de la ville, avec la création d’une ceinture verte répondant au souci de préservation de la biodiversité, offre espaces publics et parc urbain en opposition ou détournement de l’image industrielle du site. Celle du quartier : un pôle culturel et administratif offre une nouvelle façade face au centre-ville. Son centre de gravité est la Halle aux Sucres, le Hangar peut être réhabilité en résidence d’artistes, de nouveaux bureaux accueillent des entreprises en quête d’image décalée. A l’échelle du piéton et de la troisième bande, les logements sont durables et socialement mixtes. Le projet présente une double approche du môle vu de la mer et depuis le sud. Dans sa phase 1, il exploite la moitié du site ; dans un second temps, le rapport au nord de la ville est envisagé.
interviews
  • Interview équipe
  • Avis du jury et de la ville
L'avis du jury
«3 Strips» présente une double approche du môle vu de la mer et depuis le sud dans une perspective de dialogue d’un côté avec la ville construite, de l’autre avec le môle suivant. La réflexion sur les espaces verts dont les essences sont liées à l’environnement marin et l’idée d’une promenade qui fait le tour du site, au bord de l’eau, sont intéressantes et transforment le statut de la darse. Le projet a su tenir compte, comme suggéré dans le programme, des contraintes climatiques et notamment du vent par des éléments bâtis qui servent aussi de protections. Le jury a apprécié l’organisation de l’espace à la fois intelligente, efficace et flexible.  
L'équipe
Nicolas Têtu et Olivier Duffé n’ont pas trente ans. Ils ont fait leur classe ensemble dans une école d’arts appliqués avant de choisir tous deux l’école d’architecture de la Villette. Depuis leur diplôme en 2006, ils ont travaillé dans plusieurs agences, en France et à l’étranger et réfléchissent à la meilleure manière de s’associer tout en conservant flexibilité d’action et liberté de travailler chacun avec d’autres équipes. A Dunkerque, ils ont voulu magnifier le site grâce à leur projet qu’ils définissent comme «pragmatique». Contexte urbain, paysage, patrimoine existant sont à leurs yeux des éléments de contraintes à mettre en valeur par un projet et non l’inverse.
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