Vincent Barué, Etienne Bourdais et Nicolas Boutet proposent à Dunkerque d’installer dans la douceur, le respect des paysages et des ambiances, une nouvelle scène urbaine et industrielle. Dans un premier temps, le projet déconnecte le môle 1 de son territoire afin de lui fabriquer l’identité d’une île. Ses composantes patrimoniales, les chais et les halles sont réhabilités, les bâtiments les plus significatifs conservés et mis en valeur.
Des installations légères, écrans tridimensionnels équipés de leds, « plugs » d’événements culturels, viennent ensuite s’y additionner pour former dans le paysage marin un théâtre. Le môle devient une scène visible depuis le centre-ville, animée par de nombreux éléments communicants et ludiques. Le projet-processus, évolutif dans le temps, répond au souhait de la ville en déficit de lieux culturels clairement identifiés de « colonisation progressive » du môle en mettant peu à peu en place les éléments de réponse au programme. Le site et le projet stimulent leurs qualités respectives. Une fois construite la nouvelle image culturelle, la colonisation par des logements étudiants et les éléments plus classiques d’une ville est à nouveau possible. Les habitants deviennent acteurs d’une scène devenue urbaine, plantée d’espaces publics.