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VI(E)ABILISER — Aulnat

Comment créer les conditions d’une ville vivante ? Il apparaît évident pour Nou(e)s d’agir malgré le monde incertain que nous connaissons. Le projet présenté sur le site d’Aulnat doit pouvoir s’adapter à des scénarios futurs non prévisibles, en travaillant à la mise en place de possibles plutôt que d'imposer des systèmes figés, trop exposés aux aléas. Plus qu’un projet, il s’agit d’une vi(e)abilisation, d’un processus pour mettre en œuvre les jalons d’une ville vivante, ouverte et adaptable. Une intervention humble faisant écho aux enjeux financiers actuels pour faire face de manière sereine aux futurs non binaires qui nous attendent. Une refondation de la ville s’opère à partir des éléments naturels l’ayant vue naître, l’Artière qui coule en son cœur et la plaine de la Limagne préservée comme ligne d’horizon.
 
La thématique identifiée par Europan sur le site d’Aulnat est la « reprise » à travers la stimulation d’interfaces. Les différents secteurs identifiés dans le cadre du concours sont effectivement stratégiques pour relier différentes zones urbaines, aujourd’hui insuffisamment liées et manquant de synergie.
 
Face à la pression foncière que subit la ville, il aurait pu paraître évident de venir construire sur ces fonciers disponibles afin d’apporter de nouveaux usages immédiats et complémentaires avec le tissu existant. Notre projet vise, au contraire, à pérenniser toute une partie de ces sites comme des vides structurants, permettant de réconcilier la ville avec son environnement naturel tout en stimulant les zones voisines. Ces vides fondent les jalons d’une ville vivante, autour desquels des visions urbaines peuvent se construire progressivement, recréant ainsi un sentiment d’appartenance à un territoire. Le réemploi des bâtiments vacants est aussi pleinement impliqué dans le devenir de cette commune, en y favorisant la mixité programmatique dans le but d’installer un renouveau urbain vertueux. Il permet de limiter les fractures entre les différentes zones urbaines ainsi que de faciliter l’intervention d’acteurs publics et privés.
 
Ce projet est pensé entièrement comme un processus négocié sur le temps long. Il installe dans un premier temps les jalons d’une ville vivante, en résonance avec son territoire et son contexte naturel. Il permet dans un second temps l’arrivée de nombreux projets privés et publics, profitant des nouvelles synergies créées. La vi(e)abilisation de ce site stratégique facilite le dialogue avec un grand nombre d’acteurs et ouvre divers horizons vertueux et malléables. C’est en s’appuyant sur les forces vives du territoire (population, politique) que le collectif Nou(e)s cherche à enclencher une mutation sur le temps long dans la ville d’Aulnat.

 
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>> Retrouvez ci-contre les 3 planches illustrées et le texte explicitant la relation du projet au thème de la session "Villes vivantes" ainsi que le processus de fabrication du projet. 

VIDEO DU PROJET (PAR L'EQUIPE)

 
L'avis du jury
Cette proposition originale affirme une position forte et précise sur le mode de fabrication de la ville sur la ville. La composante paysagère, dans sa résolution très concrète, prend une place déterminante et questionne aussi bien les modes d’habitat des humains que ceux des non-humains. Le jury souligne plusieurs niveaux d’intérêt : la réponse à l’enjeu climatique, la question foncière et le rôle des acteurs privés.
L'équipe


    Nou(e)s est un jeune collectif de professionnels dont l’objectif est de réfléchir à l’échelle architecturale, urbaine et paysagère sur l’avenir des territoires de périphéries et ruraux. Il se compose de Fabien Lamy, Maxime Neuville, Tanguy Guyot et Violette Soleilhac. Ces quatre architectes partagent une formation et des valeurs communes acquises au sein de l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand. Ils ont aussi des parcours et des formations multiples autour de l’urbanisme, de la construction bois ainsi que du patrimoine. Ce sont ces compétences et objectifs communs qui forgent l’identité du collectif Nou(e)s. Leurs formations respectives leur ont permis d’aller au-delà de l’échelle architecturale, en abordant les territoires ruraux, urbains voire même métropolitains. Les périphéries tout comme les centres-bourgs ruraux représentent pour eux un véritable enjeu. Depuis l’échelle du détail jusqu'à l’échelle de l’urbain, ils s’attachent aujourd’hui à travailler dans ces milieux, tant dans leur pratique que dans leurs travaux d’études.

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