Entre parenthèses, entre mitoyens, entre autres, entre nous... Exactement situé entre réalisme et symbolisme, ce projet minuscule est un grand geste: sur une étroite parcelle -3,50 m de large, 45 m² de surface- un pylône de 4 poteaux métalliques supporte 12 studios de 16 m². A raison de 2 par étage, ces "chambres en ville" sont desservies par un ascenseur central et un escalier métallique. Surface minimum. En fait, il ne s'agit pas vraiment de studios mais d'espaces de vie, eux aussi entre parenthèses. Des lieux de passage, des points de fixation.
Avec la collaboration d'un romancier, les architectes ont pris plaisir à simuler des fragments de vie dans chacun d'entre eux, et à en esquisser l'aménagement. Manger, travailler, dormir, se laver, se parer, zapper... chacun exacerbe une, et une seule, des fonctions vitales de l'habiter. Cette quête emblématique d'un maximum possible sur une parcelle minimum banale est un hommage à la ville et à la vie.