Le projet développé sur l’ancien site minier met en valeur les connexions existantes et les enrichit de nouvelles. Il s’appuie sur trois objectifs : revalorisation d’une image collective, innovation dans la gestion du foncier et attractivité nouvelle du caractère rurbain encore peu décelable. Le site est traversé dans le sens nord-sud par deux radiales délimitant une enclave post-industrielle et deux franges au tissu bâti hétéroclite. L’utilisation d’un nouveau réseau de déplacement permet de tisser des liens transversaux entre les quartiers qui assurent la traversée d’est en ouest. Elle succède à l’unique possibilité de contournement. Dans ce réseau perméable de liaisons douces, les architectes proposent de concentrer l’intensité programmatique, afin d’établir un lien avec les cités minières existantes, nouvellement désenclavées. Cette méthodologie donne aux élus un outil de densification de l’habitat et les moyens d’une politique volontariste de gestion du foncier.
L’intégration d’un habitat dense est facilitée par le prolongement des rues assurant la liaison automobile, la création de chemins piétonnier et cyclable et la mise en relation des poches de logements jusqu’ici isolées. Ce nouveau système unitaire constitue des micro-centralités en interaction entre elles autour du parc. Elles se structurent autour d’un espace public, de petits équipements et de commerces de proximité. L’ensemble des logements se décline à partir d’un “logement base” autour duquel gravitent les espaces du sensible (la vue d’un paysage, le contact avec un sol en pleine terre, les orientations multiples...). Il constitue l’élément structurant de combinaison et d’imbrication des logements entre eux permettant la formation de typologies hybrides offrant à la fois un outil de gestion des échelles bâties et un outil de contrôle de la densité et de la mixité (mode de financement et occupants).