Une nouvelle grammaire urbaine et paysagèreLa problématique du site de Eckbolsheim-Wolfisheim n’était pas simple : envisager la création d’une route rapide (VLIO) entre deux villages, comme support et prétexte d’un développement urbain réconciliant les termes de ville et nature, vitesse et lenteur, loisirs et travail, espace privé et public, habitat traditionnel et contemporain, etc. La démarche de « Anastrophe Végétale » aide à inventer un nouveau site. Le titre porte le concept. Le projet retourne la situation, telle une anastrophe grammaticale : une nouvelle grammaire d’urbanisme suburbain est énoncée.


Dans une volonté de préserver les caractéristiques naturelles du site et d’inventer un statut à la route, c’est le gabarit du tracé urbain qui est repensé. Inversant la logique de l’archétype (la route bordée de bâtiments), les voies ne sont plus encadrées par le bâti mais par ses jardins. Ainsi, en traversant alternativement espaces verts naturels et domestiqués, la VLIO garde une dynamique de raccord au paysage. Plutôt que de financer un gigantesque parc public dont la destinée reste toujours incertaine, dans ce projet, c’est la gestion du privatif, à l’échelle domestique, qui fabrique le grand paysage.